C'est quand le bonheur?

Journal d'une vie

posté le 09-04-2009 à 19:17:18

Comment tout commença...

 Comment tout commença....

Pas facile à expliquer, moi qui était plutôt réticente à ce genre de mode de communication.

Et puis un jour ,sans vraiment savoir pourquoi,on éprouve ce besoin,un peu bizarre, peut être un peu malsain, que d'autres lisent vos souffrances, les comprennent peut être, et au mieux vous envoient leur soutien.


J'en suis là moi aujourd'hui.

Fatiguée,épuisée,par ce que j'appellerais une longue vie d'errance...

Errer à la recherche de quoi?

De qui?

Du bonheur tout simplement, le vrai.

La paix, la sérénité de l'esprit.


J'ai tout juste 26 ans et pourtant j'ai l'impression de porter bien plus sur les épaules que le poids de ces quelques années.

Jusqu'à mes 12 ans j'ai eu une vie de petite fille tout à fait normale.

Et puis j'ai vécu ce qu'on ne devrait jamais vivre, la maladie puis la perte d'un papa.

J'avais 17 ans quand le cancer m'a arraché mon papa dont j'avais encore tant besoin.

C'est maintenant qu'il est parti que je regrette de ne pas lui avoir dit plus souvent comme il était important pour moi.


Aujourd'hui, dans ma recherche, dans mes doutes, j'aimerais qu'il soit là, car je sais qu'il aurait eu les mots.


Alors je peux dire qu'à partir de mes 17 ans commença mon errance.

Je décrochais mon bac,puis je perdis des années à trouver une "pseudo voie".

Tout y passa de la fac, aux écoles privées.

J'étais douée mais handicapée....Par quoi?

Par des sensations bizarres, des douleurs étranges, des malaises inexpliqués...


Jusqu'à mes 21 ans j'errais de médecins en médecins à la recherche d'un mor à mettre sur mes symptômes.

Je fus à maintes reprises classée "patiente psy" c'est à dire qui somatise, qui n'a pas fait le deuil du père.

Au fond de moi je savais bien que quelquechose ne tournais pas rond.


Alors au final j'ai laissé tombé les études, et je me suis renfermée sur moi,et je suis restée là toute seule avec mes maux, que les gens refusaient de voir, d'entendre.

Enfin un jour, j'ai rencontré le Docteur V. un gastroentérologue qui m'a enfin diagnostiqué une colite lymphocitaire, une maladie des intestins qui entraine troubles du transit, perte d'immunité intestinale, fatigue, perte de poids...


Ce jour j'ai cru que j'allais enfin être reconnue.

J'ai commencé des traitements,testé d'autres, suivi des régimes...

Mais rien à faire la maladie était là.

Elle gagnait du terrain.

Tout ça c'était il ya 5 ans.

Et aujourd'hui j'aurais aimé vous dire que tout allait mieux mais ce n'est pas le cas.

Je mène ma barque comme je le peux.

Je dois tenter de construire ma vie de femme avec ce poids qui me suit où que j'aille.

On ne sait jamais quand la crise va frapper, ça peut être un matin,un soir, au travail...

Et là vous voudriez ne jamais avoir existé.

Il y a un peu plus d'un an, j'ai rencontré un homme,j'avais d'autres histoires sérieuses avant mais toutes gâchées par mon état.

C'est cet homme qui m'a poussé à travailler, à sortir de mon cocon.

Je l'ai mis en garde plusieurs fois avant que notre histoire ne devienne sérieuse, mis en garde sur moi, ma vie, mon poids.

Il a cru en moi, et à ce jour je vis avec lui.


Du jour au lendemain,je suis passée de mon appartement minable à une maison,et je suis devenue belle mère.

Beaucoup de changements, de responsabilités quand on a que 26 ans.

Surtout que lui en a 10 de plus.

J'apprends à être maman par procuration.

Je tente de travailler en tant que commerciale, mais malheureusement je ne suis pas tombée dans la bonne entreprise.


J'ai donc depuis Décembre enchaîné les changements, les soucis.


A l'heure actuelle, ma maladie n'a jamais été aussi mal,et on m'a diagnostiqué un ulcère de l'estomac en plus.

Je passe ma vie entre les médicaments, les médecins, les examens.

Je me suis accrochée à mon boulot mais j'ai été dégoûtée de la manière dont une personne souffrante est traitée.

Je suis en arrêt actuellement, je ne désespère pas, je cherche ailleurs.


Mais depuis quelques temps, je m'essoufle, je ne suis plus celle que j'étais.

Ma vie tourne mal.

Je m'enfonce dans la solitude, le mal de vivre.

Je ne supporte plus ce corps, cette maladie.

Mon couple est sur le point d'éclater.

Hier j'ai eu le coup de grâce.

Mon ami ne supporte plus mes plaintes, mon moral en berne.

C'est compréhensible, la souffrance des autres ça dérange, c'est moche.

C'est l'ultimatum, ou tu changes ou c'est fini!

Changer? Mais changer quoi?Ma santé? Oh comme j'aimerais!!

Mes humeurs! Oh oui je voudrais tout croquer à pleine dents!

Mais dites moi, comment peut on faire quand la douleur physique est constante, quand la fatigue vous assaille pour rien, quand vous avez la sensation de n'être rien, de ne valoir rien.

J'essaie, je vous jure que j'essaie, de m'accrocher, de sourire, de m'occuper au mieux de ma maison, de la petite, mais y'a rien à faire ma santé prend le dessus, joue sur mon humeur et me fait tomber plus bas que la terre.

Hier j'ai pris une rasade de reproches en pleine tête.Ca fait mal,super mal, de la part de celui qu'on admire, qu'on aime, auquel on se raccroche.


Je sais que bien des gens sont pllus à plaindre, je ne mourrais pas de ma maladie, mais je la porterai jusqu'à la fin.

Toute ma vie je vivrai à 50%.

Alors voilà où j'en suis aujourd'hui et pourquoi j'écris.

Pour exister quelque part, pour ne pas avoir à dire tout ça à mon ami quui ne l'a que trop entendu.

Pour savoir si je dois faire le choix de partir et le laisser être heureux avec quelqu'un d'autre car il le mérite.


Je voudrais positiver, je voudrais être heureuse, je voudrais que des p'tits riens ne m'atteignent plus, je voudrais que l'avalanche des soucis de santé cesse.

Mais je prie pour ça tous les jours et jamais rien ne change au contraire, et je m'en veux, je me hais, je culpabilise de faire vivre ça à ceux que j'aime.

Si vous avez eu le courage de me lire jusque là,ça voudra dire que ces mots n'auront pas servi à rien, et je vous dis merci.

 


 

 

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Commentaires

 

1. calie  le 09-04-2009 à 18:08:23  (site)

Coucou
Moi j'ai tout lu....et je vois ta souffrance.
J'ai perdu mon père j'avais 13 ans et ma mère quelques années après. Ça a été très difficile.
Mais il faut continuer à vivre , à se battre, à pleurer et à rire.
Tu dois réussir à t'en sortir, tu as quelqu'un dans ta vie et c'est important. Fais des projets, amuse-toi, il y a plein de belles choses autour de toi.
Allez courage
bonne soirée Sourire

2. yayy2  le 09-04-2009 à 19:27:11

bonsoir choumini
j'ai lu jusqu'au bout je me suis retrouver en toi sur ta maladie
depuis l'âge de 20 ans j'en ai 44 je souffre d'une colite chronique
je vie avec depuis toutes c années
aussi elle fait parti de moi avec c haut et c bat
je c que cela viens de ma nervosité de mon mal etre
aussi je l'accepte comme je peu et j'arrive a vivre normalement
j'arrive a vivre avec la douleur et reste
sa fait partie de moi
fait comme moi accepte la avec c haut et c bas vie
et tu verras sa iras mieux
j'aimerai beaucoup t'aider viens sur mon blog
je te fais des grosses bises

3. yayy2  le 09-04-2009 à 19:27:11

bonsoir choumini
j'ai lu jusqu'au bout je me suis retrouver en toi sur ta maladie
depuis l'âge de 20 ans j'en ai 44 je souffre d'une colite chronique
je vie avec depuis toutes c années
aussi elle fait parti de moi avec c haut et c bat
je c que cela viens de ma nervosité de mon mal etre
aussi je l'accepte comme je peu et j'arrive a vivre normalement
j'arrive a vivre avec la douleur et reste
sa fait partie de moi
fait comme moi accepte la avec c haut et c bas vie
et tu verras sa iras mieux
j'aimerai beaucoup t'aider viens sur mon blog
je te fais des grosses bises

4. BARBARA6972  le 09-04-2009 à 20:30:17  (site)

Biensur que jai lu jusqu'au bout! Bienvenue sur vefblog! a bientot!

5. lejardindhelene  le 09-04-2009 à 20:35:39  (site)

Des mots pour dire les maux...Peut-être celà t'aidera-t-il ? J'ai perdu ma mère à 20 ans d'un cancer...horrible...J'ai mis 30 ans à ne plus le traîner dans un coin de ma tête comme un boulet...Et encore aujourd'hui, il y a toujours l'angoisse de perdre les autres...
Peut-être pour t'aider un peu à te détendre devrais-tu te tourner vers la relaxation ou les médecines douces...
Et pourquoi laisser la place ? Lui aussi fatigue mais il est encore là , non ? Et ces reproches sont peut-être pour essayer de te faire prendre CS qu'il est encore temps de tout sauver ...Je crois que tu devrais essayer de trouver de l'aide extérieure ..J'espère que ton blog t'aidera...
Courage !
Hélène

édité le 09-04-2009 à 22:35:51

6. choupy94  le 09-04-2009 à 22:13:11  (site)

coucou.
j'ai lu jusqu'au bout ton histoire, je te souhaite tout le courage possible.
bienvenu parmi nous, on sera là quand tu en aura envie.
amicalement
Annie

7. aurore  le 10-04-2009 à 01:44:32  (site)

Hé bien tu vois, tu n'es pas toute seule !.. Bienvenue sur VEF, en espérant que tu auras toute l'écoute et le soutien espérés. Parfois les hommes sont ingrats, tant qu'ils ne sont pas dans la peau de ceux qui souffrent, c vrai que cela ne sert à rien de se plaindre, et tjrs se dire qu'il y a pire que nous.. bon courage et bon WE

8. metisse31  le 13-04-2009 à 08:03:57  (site)

coucou
bienvenue sur vef, j'ai lu ton article jusqu'au bout et je vois toute la souffrance que tu endure..en tout cas n'hésite pas à en parler chaque jour ça te fera le plus grand bien..
bisou et au plaisir de te relire

 
 
 
 

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